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Ann Sarah

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29 septembre 2006

Une question...

Qu,est-ce qui est le plus important;
1- Se sentir confortable avec quelqun, sans le stress d'être comme-qu'il-faut, mais dans une situation imprévisible.
2- Se sentir stressé avec quelqun mais dans une situation prévisible.
???

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29 septembre 2006

L'importance d'un but

Difficile de maintenir un rythme d'écriture sur mon blogue. Travail-étude et nouvel amour...
Ça fait du temps à mobiliser.
Et les restes de dépression qui me font dormir et dormir encore, qui me font me demander si ma vie a encore un sens...
En fait j'ai un but, voilà la différence avant-dépression et après. J'étudie pour mettre sur pied un organisme d'éducation populaire. Un peu comme une maison qui offrirait des services d'art-thérapie, des ateliers divers qui visent la croissance personnelle. C'est encore flou, mais j'ai un but, et c'est la première fois de ma vie!
Je le reconnais ce but au détachement que j'ai envers lui, à la façon que j'ai de continuer sans me poser de questions, sans figer l'image dans ma tête. Je sais qu'il est important et réalisable, je sais que je suis en formation universitaire en lien avec lui et en formation sociale aussi. Je sais que j'ai l'appui des Dieux et je sais que «tout l'univers conspire» pour mettre en place la nature qui va m'aider à le réaliser. L'univers est organique.
Mais je suis loin de lui, je ne veux pas m'enfermer dans un carcan.
Mais je vais dans un sens, comme un laser qui pointe vers quelque part, on ne sait pas vraiment sur quoi mais on sait dans quelle direction.
Voilà. IMG_0004
J'avais toujours erré au gré des vents, croyant que la vie seule serait le capitaine et le gouvernail, et aussi la mer. Mais je reconnais que cela ne m'a mené nulle part, sans nécessairement être d'aucune utilité, ce voyage est terminé.
J'ai appris beaucoup sur la nature humaine, il est bientôt temps de mettre en pratique ces connaissances.
Il est temps de les objectiver afin de mettre en perspective mes aspirations. J'ai un but.
Voilà.

22 septembre 2006

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22 septembre 2006

L'étoile à 5 branches

Il y en a qui disent que c'est l'étoile de Vénus
(eh oui Nadyne, 300px_Vitruvianje l'ai vu à plusieurs endroits!), il y en a qui
disent que c'est celle de Salomon. Elle est associée à la Wicca, à la magie, on en parle même dans le Da Vinci Code!
pentacle
Et j'avoue que je respecte beaucoup l'association de l'étoile que je porte au cou avec l'Homme de Vitruve qui représente  pour moi l'accomplissement, la domination de l'esprit sur les quatre éléments.
Le pentagrame que je n'enlève jamais m'attire souvent des questions.

Parfois timides, parfois carrément arrogants les gens me
demandent si c'est l'étoile de David. Certains accros de musique métale qui n'ont pas poussé leurs recherches assez loin semblent vouloir entrer dans ma bulle pour se mesurer à moi, comme si ce symbole représentait pour eux la dominatio d'un quelconque esprit du mal qui aurait oublié de faire pointé mon étoile vers le bas... L'autre jour, un jeune tout droit sorti de Watatatow, qui a passé quelques commentaires et il s'est ensuite tue, en me regardant longuement avec un sourire idiot, comme s'il voulait me faire voir un côté bizarre de lui. Mais moi j'ai un air plutôt normal et je ne cherche pas d'amis gothiques (quoique je n'ai rien contre les goths...).

Tout cela pour vous dire que c'est un symbole de paix et de vie, que le paganisme n'a rien à voir avec la mort plus qu'avec la vie, les deux faisant partie égale de notre existence.

18 septembre 2006

Tout ou rien?

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Il semble y avoir dans l'image que la nature donne d'elle même un quelconque message. Mon amour me parle souvent de Dieu tout en réagissant avec ferveur à propos de son existence ou de sa non-existence. Je crois simplement qu'il n'est pas encore fixé sur le sujet. (Mais qui peut l'être?)
J'entends souvent des gens dire: «Je crois en Dieu mais je ne crois pas que ce soit un homme avec une barbe blanche assis sur un nuage.»
Mais bien ÉVIDEMENT! Cependant, il y a encore des gens qui se croient spirituels en nous envoyant ce genre de réplique à la figure comme si l'insulte ne se glissait pas derrière leur intention.
Il y a aussi ceux qui disent qu'ils croient en une force supérieure mais qui ne se posent pas vraiment la question. Je les préfère de beaucoup aux premiers puisque ce sont des gens qui ne portent habituellement pas de jugement sur les croyances des autres.
Il y a ceux qui disent ne croire en rien, qu'après il n'y a rien. J'aimerais bien que ces gens poussent leur raisonnement plus loin, ne serait-ce que pour se demander quel est le mécanisme, quelle est la force de toute les forces. Puis de toute façon je crois que l'athéisme est un paradoxe puisqu'une chose implique son contraire et dire qu'il n'y a pas de Dieu implique le concept même d'un Dieu. Ce qui le fait donc exister, du moins dans la pensée des hommes. Et la pensée des hommes est aussi partie de Dieu.
Pourquoi Le Dieu et La Déesse?
Pourquoi le ciel et la terre?
L'attraction de deux aimants, la force, la création.
Donc le simple fait de dire qu'il n'y a rien, c'est aussi affirmer qu'il y a tout!



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15 septembre 2006

Le refus du rejet

J'avais toujours cru que la vie se chargerais de m'apporter l'amour sans que je sache d'où il vient. Mais maintenant que je l'ai, je me questionne sur sa source universelle. J'avais toujours cru être une acharnée, aimer pour toujours et à jamais. J'avais cru que cela porterait ses fruits et j'ai eu raison. Mais je me questionne sur ma motivation, sur ce qui a fait que j'ai souhaité l'amour à tout prix. Une page est tournée dans ma vie, celle du refus de moi.

Je me suis acharnée sur lui et sur eux avant, si bien que je me suis rendue ridicule à mes propres yeux, prenant les petits «oui» pour des victoires et cherchant à les multiplier pour me faire croire à une véritable victoire. J'ai joué à l'athlète du 1% comme dirait mon ami Nicolas. Parce que j'ai appris en bas âge que pour être aimée il faut travailler fort et ne jamais lâcher. Comme toutes les petites filles ignorées par l'autorité masculine, (dans mon cas c'était grand-papa avec qui j'habitait), je profitait des rares exceptions, je me faisais princesse pour celui qui daignerait peut-être m'accorder quelques minutes sans cris ni bousculade. Quelque minutes pendant lesquelles le monde cessait de tourner, pendant lesquelles je pouvait lui montrer que je l'aimais malgré tout, uniquement pour ce qu'il était... et il était méchant avec moi, la plupart du temps.

Et je suis restée avec cette mauvaise stratégie de séduction. Et les hommes que j'ai connu se sont attachés non pas à moi mais à l'image que je leur renvoyais d'eux-mêmes. Et lui, j'ai continué à le voir comme un homme différent des autres, quelqun qui savait voir la vie à ma manière mais de façon plus globale encore. Comme si son regard épousait celui de Dieu.

Mais il ne m'a pas aimé, j'aurais voulu qu'il réagisse. Et maintenant je me sens coupable envers l'homme qui m'aime véritablement parce que tout va si vite. Je l'aime pourtant et je l'ai toujours aimé. Je m'accroche encore plus à moi comme si j'allais tomber. Tomber en amour...

Le vide sous mes pieds me fait terriblement peur. J'angoisse comme il y a quelque mois alors que je ne sentais plus rien autour, comme si le noir se jettait sur moi pour me couvrir de sa mort. Et aussi pour me dire que derrière il y a la lumière que je ne vois pas. Je suis subitement aveugle. Et mon souffle se fait rare et trop doux comme le vent effleurant la surface de l'eau. Je me retiens pour ne pas mourire et j'ai peur de ne pas mourrir...

13 septembre 2006

Ma soeur

J'ai une amie qui ne peux avoir d'enfants. J'ai une amie qui est enfait une soeur qui a tout essayé et qui eespère encore avec la force immense qu'elle a dans son âme. Je savais que je ne pourrait jamais comprendre puisque j'ai déjà gouté à un germe de maternité, germe que j'ai empêché de se développer pour l'avenir de nos deux êtres. Je n'ai cependant pas de regrets, je n'ai que des souvenirs.

Mais dernièrement j'ai fait une promenade avec mon homme qui ne peut lui non plus semer la vie en moi sans l'aide de la science et je crois que j'ai effleuré, du bout des doigts seulement, les sentiments que cette soeur pouvait vivre. J'ai toujours été au courant de cette particularité qui touche l'homme que j'aime, mais puisqe avoir un enfant avec lui est peut-être devenu une éventualité, j'ai frissonnée. Moi qui vois la création comme un acte sacré, comme une perpétuité de l'être... Moi qui ai goûté à la possibilté de l'expansion d'un petit univers à l'intérieur de ma matrice... Moi qui aies noirci tant de pages, histoire de vider ma tête de ces idées de mort et de vie, et de libre choix... Moi qui voit l'amour comme une union sacrée sensée représenter le sens même de l'univers... J'ai frissonné si fort que j'en ai eu la nausée.

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Parce que ma soeur le vit elle à tout les jours, elle y pense à chaque fois qu'elle rit avec des enfants. Elle a la magie qui attire les jeunes enfants vers elle... tout comme celui que j'ai

me. Ils semblent posséder une simplicité et une authenticité dénuée de pollution sociale, qui fait que les enfants reconnaissent en eux des semblables. Ce sont des êtres qui n'ont pas de frontières entre leur âme et celle des Dieux.

Si je veux des enfants avec l'homme de ma vie, nous devrons avoir recours à l'insémination artificielle. Le seul mot me fait très peur. Je me rebelle chaque jour devant l'éventualité d'un monde complètement dénué de culture humaine. Je parle ici de la culture qui nous uni tous au-delà de l'économie et de la science.

Je me vois ici dans l'obligation de réunifier ma conception de la société actuelle à un humanisme qui me semble décliner chaque seconde de notre existence sur cette terre. J'ai avorté parce que l'amour n'existait pas entre le père et moi. Et maintenant que j'aime un homme qui, je le souhaite, sera le père de mes enfants, je dois avoir recours à des moyens exempts de chaleur humaine. C'est alors que je réalise que ma soeur a essayé ces derniers recours et n'a pu voir son rêve se réaliser, je tremble encore plus fort pour elle. Mais même si je sais que je ne peux pas comprendre ce qu'elle vit, je sais qu'une chose pourra nous unir; le don de soi à une humanité en perdition.

Ce sont des personnes conscientes qui adopte un enfant qui risque de perdre la vie au profit d'un système indifférent à toute valeur humaniste, un système basé sur le fonctionnement de marchés qui ne sont pas vivants, un système qui oubli son propre créateur: l'être humain. (Ce dernier qui en est le père, s'est abandonné lui même à la dictature du langage de son propre enfant: le langage de l'argent.)

Peut-être que la vie est après tout porteuse d'espoirs même lorsque la terre semble infertile. Peut-être que des gens comme cette soeur qui est merveilleuse et qui apporte aux autres par son existence même, peut-être ces gens sont-ils destinés à sauver une petite vie qui risque de se perdre au profit de cette «culture économique mondiale» qui affecte mortellement l'ensemble de la vie sur terre.

Elle m'a sauvé la vie et elle a fait énormément de bien autour depuis que je la connais. (et cela fait tout juste deux ans!) Je ne peux donc accepter que des personnes comme elle soient destiné à garder leurs bagage génétique pour eux. Mais lorsque j'y réfléchis bien, je vois que notre conscience collective a encore plus besoin de leur amour que l'humanité a besoin de leur gênes.

En continuant de donner aux autres cet amour divin, c'est un peu comme si elle adoptait, comme si elle devenait mère de toute l'humanité. Elle se rapproche ainsi plus de la Déesse que n'importe laquelle d'entre nous. Je t'aime ma soeur.

Ann Sarah



11 septembre 2006

Phénix

Voilà, après la mort dans l'oeuf, le phénix renaît de ses propres cendres.
C'est une image qui convient tout-à-fait à cette somptueuse histoire d'amour, somptueuse par la richesse de ses événements et de l'imaginaire de ses amants. Il est moi depuis toujours et maintenant il est encore plus lui qu'avant.
Il a rappelé à ma mémoire une chose que je lui ai dite il y a de cela 5ans, au tout début de cette relation tumultueuse; «peut-être que sors-tu de mon imagination, peut-être en es-tu le fruit manifesté dans le réel...»
(Je me félicite de cette poésie tout de même!) Mais pourtant ce n'est pas que de la poésie, puisque je le sens si près de moi alors qu'il est à 300km de ma ville. Mais peu importe puisque la distance de corps a été éprouvée si souvent.
Je l'aime comme mon frère et comme mon âme, comme s'il était ici pour moi et moi pour lui. Et il revient dans ma vie au moment où je renaît, alors il renaît à moi.
Et cette peur de ne pas m'y faire, parce que je n'ai jamais eu l'occasion de vivre l'amour avant, de façon autonome et mature. Je ne connais pas la réalité du couple. Lui si. Mais je le connais lui, en fait je crois le connaître depuis le début du monde, je le regarde dans les yeux lorsqu'on fait l'amour. Peu m'importe ses travers, puisqu'il est lui. Mais mes travers à moi, je ne les connais pas encore.

Et l'autre, mon amant? Je l'aime aussi mais ce n'est qu'encore une fois la mort dans l'oeuf qui ne pourra cependant pas renaître lui. cela ne me laisse pas sans un peu de tristesse puisque je retirais quelque chose de spirituel de cette relation, mais la philisophie a aussi sa place au sein d'une amitié. Et puisque cette pseudo relation est vouée soit à l'échex, soit à une aclimatation interminable de sa part, ce qu'il me laissait souvent entendre, alors à quoi bon laisser passer encore une fois celui que j'ai attendu si longtemps.

Mais pourquoi cette angoisse face à des livres qui restent ouverts, pourquoi vouloir ménager un homme qui ne m'aime pas d'amour, sous prétexte qu'il s'habitue à moi tranquillement et que cela peut-être me mènera à lui un jour? Est-ce face à lui que je me sens mal à l'aise ou est-ce envers l'homme de ma vie? Parce que je ne veux pas tromper ce dernier en lui laissant entendre que je n'ai pas d'affection pour le premier.

J'avais oublié la façon dont ses mains me prennent pour m'attirer à lui. J'avais oublié le poids de sa tête sur mon ventre, et aussi la passion qu'il met dans sa perception de mon être complet. J'avais oublié ce qui m'avait tenu accrochée à lui et maintenant je redécouvre ces petits détails qui font de lui mon homme. J'ai donc la chance de ne jamais m'habituer à lui comme à un vieux vêtement. J'ai la chance d'avoir vécu le lâché prise par raport à la relation et maintenant je sais, et je ne doute plus de son amour.

6 septembre 2006

L'hôpital

Voilà, je suis dans le moment où, après avoir vécu le plus difficile, je recommence à vivre. Il m'aura tout de même fallu pour cela l'hôpital. Je vous raconte.
Je n'en ai pas honte, en fait, je n'en avait pas honte jusqu'à maintenant. Je réalise après coup que c'est un gros morceau et que je n'en parlerais pas nécessairement ouvertement à quelqu'un. C'est gros comme un avortement, on ne s'en vante pas puisque nous ne savons jamais ce que pense la personne devant nous et peut-être sa réaction pourrait nous décevoir. Mais peut-être notre expériance pourrait aussi lui venir en aide...

C'est mon-amie-ma-soeur Nadyne qui m'a pratiquement sauvé la vie en me conduisant d'urgence chez le médecin qui assurait mon suivi. Cette dernière a cru bon de me référer aux urgences de l'hôpital près de chez moi afin de me mettre sous observation et d'augmenter ma dose de médicaments. Je voulais mourir et elles n'ont pas pris de chance. Je leur suis extrêmement reconnaissante à toute les deux.

J'ai attendu 6heures aux urgences, mon cas n'étant toutefois pas critique, qu'un psychiatre soit disponible. Ma maman était venue prendre la place de Nadyne qui avait donné tout ce qu'elle avait pour me soutenir. Évidement ma mère était forte comme elle m'a appris à l'être, mais elle pleurait quand même. Comment, en tant que maman, supporter de voir sa fille à l'hôpital parce qu'elle veut mourir. Moi-même je n'y comprenais pas grand chose, je savais que cela avait quelque à voir avec le taux de sérotonine. Mais je crois que j'étais surtout hors de mon corps.
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Je crois que le pire fut de raconter. Raconter à mon médecin, à l'accueil des urgences, à l'infirmière chargée de faire le tri, à l'étudiante qui fait son internat, et finalement au psychiatre. Par la suite, ils ont décidé de me garder pour la nuit sous observation, en attendant qu'une chambre se libère à l'étage. La nuit a été pénible mais rien de dramatique. C'est le choc de voir que l'on va vraiment mal à ce point qui est déstabilisant. Quoi que pour la stabilité à ce moment-là...

Puis les trois jours dans une chambre seule. Mon père a peur du sang et de la maladie comme une religieuse de l'enfer, et il est venu me voir. J'était dans l'aille psychiatrique de l'hôpital, dans une chambre seule pour commencer sans mes vêtements, sans papier ni crayon, tout mes effets personnels étant gardés sous clefs pour que je ne puisse pas, ne pas prendre conscience de l'état dans lequel je me trouvais alors. Je crois que cette étape est cruciale et détermine de toute façon la gravité de l'état dans lequel se trouve le patient.
Je restait assise toute la journée sur le rebord de la fenêtre à regarder la chapelle changer d'aspect avec l'humeur du ciel.

Puis on m'a transférer dans une chambre avec une religieuse, gentille et coquine comme une enfant rebelle mais bavarde comme une pie. J'ai lu sans arrêt et je ne me rappelle plus de rien, j'était loin de mon esprit, toute déconnectée. Les visites m,ont fait énormément de bien, de savoir que telle ou tel personne est venu me voir, que cette personne a pris le temps de se rendre à l'hôpital avec ma personne dans ses pensées... Cette simple manifestation d'amour est pour moi encore quelque chose d'immense que je n'oublierai jamais, comme je n'oublierai jamais mon déjour à l'hôpital.

Les anges qui travaillent dans le secteur psychiatrique, surtout les infirmières de nuit, l'attention qu'on se porte à soi-même par obligation, sont autant de belles choses qu'on refuse de croire à l'arrivé et qu'on se refuse à revivre par la suite. La violence démesurée, l'angoisse de la prochaine minute, les cris et les larmes des patients sont autant de drames qui m'ont fait apprécier ma propre existence.

La fille qui a séjourné 2 semaines à l'hôpital était vide, un sac de chaire et de sang. Mais dans la chaire et le sang il y a la vie et la conscience.
Je suis revenue. Et je suis plus forte que jamais bien évidement. Mais il n'y a pas de mots pour décrire le retour de l'antichambre de la mort. Parce que c'est là que je me trouvais, j'avais un pied de l'autre côté et on m'a empêché de faire le dernier pas qui m'aurait conduit vers l'irréversible.
J'ai retenu mon souffle et je suis revenue pour respirer plus profondément que jamais je n'ai respiré dans ma vie.

Ann Sarah

5 septembre 2006

Conditionnement positif

On entend partout des gens qui disent à tors et à travers que nous sommes programmés. On s'en rend effectivement compte vers le début de l'âge adulte alors que le monde nous déçoit, alors que le désenchantement fait suite à la révolte de l'adolescence pour nous faire entrer en pleine conscience dans la société qui évolue autour de nous. Mais ceux qui le crient savent-ils vraiment ce contre quoi ils luttent? Parce que souvent, le cri en est un de détresse qui veut dire: «Aidez-moi, je ne sais pas quoi faire pour y remédier!»

Oui le conditionnement passe beaucoup par la publicité, par le foutu système d'éducation, par toute les campagnes de prévention destinées à «nos jeunes». Et il y a vraiment de quoi devenir fous. Cependant, à 26ans, je découvre le conditionnement positif, c'est-à-dire celui qui vient de moi et qui a pour but de me faire évoluer vers une meilleur qualité de vie. 

J'ai presque cru à l'auto-psychanalyse que je me suis fait subir il y a quelques années. J'ai farfouillé tout les recoins de mon enfance, toutes les bibites se sont mises à grouiller dans mes souvenirs. Je croyais que comprendre les choses suffirait à les régler comme si éclairer les mystères suffisait à les élucider. Je crois que cette étape de ma vie est un stade de développement de l'être humain, et que je ne suis pas la seule dans mon cas. Cette façon d'agir est ce qu'on pourrait appeler de l'auto-conditionnement négatif. Je veux dire par là que le résultat obtenu est négatif ainsi que le parcours réalisé. Il est vrai que comprendre aide à résoudre, cependant il faut que cela reste une étape. Si on focalise toujours sur les noeuds, on fini par se sentir insuffisants et par croire que notre vie se résume à un paquet de problèmes ayant engendré notre personnalité et tout nos systèmes de croyances. Donc le conditionnement négatif nous vient principalement du passé, de toujours plus de la même chose.


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Tout dépend du point de vue...







C'est alors qu'en discutant avec ma psy, j'ai découvert le conditionnement positif. Celui qui agit dans le présent. Je lui ai parlé de ma relation avec l'amour; j'ai toujours tendance à arriver vers un homme avec dans la tête «qu'est-ce que je devrai faire cette fois pour qu'il m'aime?», chose qui est inadmissible pour quelqun qui se respecte. Et de plus, les hommes prennent vite leurs jambes à leurs cou. Maintenant je vois le chemin vers moi et vers le respect de ce que je suis. Même s'il y a toujours en sourdine ce quelque-chose-d'autre-qui-me-permettrait-de-me-faire-aimer-de-lui, je sais maintenant que c'est du conditionnemnt et je sais surtout que je peux m'en débarasser au profit de ma confiance en moi.

Je n'avais jamais réfléchi à ce qu'il advenait du conditionnement après l'enfance, prenant pour acquis que, ce stade de l'évolution humaine étant le plus déterminant, nous utilisions notre libre arbitre par la suite. Mais depuis que je m'entraîne à la piscine, depuis que je travaille et que j'étudies, je découvre les bienfaits de mes actions et les répercussions de celles-ci sur mon corps et mon esprit. Par exemple pour me motiver à aller nager, je porte mon attention sur le sentiment de bien-être que je retire d'une séance ou encore sur la clarté d'esprit qu'apporte la pratique d'une activité physique. Je ne me préoccupe plus du fait que je n'aies jamais été une fille sportive, que c'est difficile pour moi de bouger. Cela paraît si simple comme concept mais ce n'est pas aussi facile à appliquer.
Il faut écouter les répercussion positives de nos actions sur notre corps et notre esprit. Il faut les
ré-écouter et se les réapproprier à chaques fois. On en gagne un meilleure confiance et cela se répercute sur tout les aspects de notre vie. Je ne laisse plus rien passer.

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Ann Sarah
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