Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ann Sarah
Archives
Derniers commentaires
13 septembre 2006

Ma soeur

J'ai une amie qui ne peux avoir d'enfants. J'ai une amie qui est enfait une soeur qui a tout essayé et qui eespère encore avec la force immense qu'elle a dans son âme. Je savais que je ne pourrait jamais comprendre puisque j'ai déjà gouté à un germe de maternité, germe que j'ai empêché de se développer pour l'avenir de nos deux êtres. Je n'ai cependant pas de regrets, je n'ai que des souvenirs.

Mais dernièrement j'ai fait une promenade avec mon homme qui ne peut lui non plus semer la vie en moi sans l'aide de la science et je crois que j'ai effleuré, du bout des doigts seulement, les sentiments que cette soeur pouvait vivre. J'ai toujours été au courant de cette particularité qui touche l'homme que j'aime, mais puisqe avoir un enfant avec lui est peut-être devenu une éventualité, j'ai frissonnée. Moi qui vois la création comme un acte sacré, comme une perpétuité de l'être... Moi qui ai goûté à la possibilté de l'expansion d'un petit univers à l'intérieur de ma matrice... Moi qui aies noirci tant de pages, histoire de vider ma tête de ces idées de mort et de vie, et de libre choix... Moi qui voit l'amour comme une union sacrée sensée représenter le sens même de l'univers... J'ai frissonné si fort que j'en ai eu la nausée.

regarde_toi

Parce que ma soeur le vit elle à tout les jours, elle y pense à chaque fois qu'elle rit avec des enfants. Elle a la magie qui attire les jeunes enfants vers elle... tout comme celui que j'ai

me. Ils semblent posséder une simplicité et une authenticité dénuée de pollution sociale, qui fait que les enfants reconnaissent en eux des semblables. Ce sont des êtres qui n'ont pas de frontières entre leur âme et celle des Dieux.

Si je veux des enfants avec l'homme de ma vie, nous devrons avoir recours à l'insémination artificielle. Le seul mot me fait très peur. Je me rebelle chaque jour devant l'éventualité d'un monde complètement dénué de culture humaine. Je parle ici de la culture qui nous uni tous au-delà de l'économie et de la science.

Je me vois ici dans l'obligation de réunifier ma conception de la société actuelle à un humanisme qui me semble décliner chaque seconde de notre existence sur cette terre. J'ai avorté parce que l'amour n'existait pas entre le père et moi. Et maintenant que j'aime un homme qui, je le souhaite, sera le père de mes enfants, je dois avoir recours à des moyens exempts de chaleur humaine. C'est alors que je réalise que ma soeur a essayé ces derniers recours et n'a pu voir son rêve se réaliser, je tremble encore plus fort pour elle. Mais même si je sais que je ne peux pas comprendre ce qu'elle vit, je sais qu'une chose pourra nous unir; le don de soi à une humanité en perdition.

Ce sont des personnes conscientes qui adopte un enfant qui risque de perdre la vie au profit d'un système indifférent à toute valeur humaniste, un système basé sur le fonctionnement de marchés qui ne sont pas vivants, un système qui oubli son propre créateur: l'être humain. (Ce dernier qui en est le père, s'est abandonné lui même à la dictature du langage de son propre enfant: le langage de l'argent.)

Peut-être que la vie est après tout porteuse d'espoirs même lorsque la terre semble infertile. Peut-être que des gens comme cette soeur qui est merveilleuse et qui apporte aux autres par son existence même, peut-être ces gens sont-ils destinés à sauver une petite vie qui risque de se perdre au profit de cette «culture économique mondiale» qui affecte mortellement l'ensemble de la vie sur terre.

Elle m'a sauvé la vie et elle a fait énormément de bien autour depuis que je la connais. (et cela fait tout juste deux ans!) Je ne peux donc accepter que des personnes comme elle soient destiné à garder leurs bagage génétique pour eux. Mais lorsque j'y réfléchis bien, je vois que notre conscience collective a encore plus besoin de leur amour que l'humanité a besoin de leur gênes.

En continuant de donner aux autres cet amour divin, c'est un peu comme si elle adoptait, comme si elle devenait mère de toute l'humanité. Elle se rapproche ainsi plus de la Déesse que n'importe laquelle d'entre nous. Je t'aime ma soeur.

Ann Sarah



Publicité
Publicité
Commentaires
N
Hum... disons à la manière de Nicolas que "c'est un beau recadrage". Disons à ma manière que "je t'aime aussi, ma soeur à moi", que tu me fais pleurer, mais tu as mis de la magie qui réchauffe dans tes mots...<br /> Nadyne
Ann Sarah
Publicité
Publicité